La gestion des condensats est probablement l’aspect le plus négligé de la conception et de l’utilisation des systèmes d’air comprimé. Cela n’a pas lieu d’être. La gestion des condensats est probablement le seul aspect relatif à l’air comprimé qui pourrait nécessiter une conformité réglementaire.
Pourquoi abordons-nous le sujet de l’eau et de l’air comprimé ? Comment l’eau se retrouve-t-elle dans le circuit d’air, et comment l’éliminer ? Pour répondre à ces questions, il faut d’abord comprendre la relation entre l’air, l’eau, la température, la pression et la saturation.
La saturation définit la quantité d’une substance donnée pouvant être absorbée par une autre substance.
À une température donnée, un volume d’eau peut dissoudre une quantité connue de sel. Une fois que cette quantité connue de sel a été ajoutée à l’eau, l’eau est dans un état saturé. Si on rajoute du sel, il restera simplement à l’état non dissous dans l’eau.
La capacité de l’air comprimé à retenir l’humidité dépend de la température de la pression.
Cette capacité augmente parallèlement à la température. En règle générale, une augmentation de 11 °C (20°F) de la température de l’air double la masse d’humidité qu’une masse donnée d’air peut retenir.
La capacité de l’air à retenir l’humidité est inversement proportionnelle à la pression de l’air. Lorsque l’air est compressé de la pression atmosphérique à une pression de travail courante (690 kPa/100 psig), la pression est pratiquement multipliée par 8, ce qui signifie que l’air comprimé (à la même température) peut retenir 1/8 de ce qu’il pourrait contenir dans les conditions ambiantes.
Pendant le processus de compression, la température de l’air augmente, ce qui maintient l’eau à l’état de vapeur dans l’air comprimé. Malheureusement, la température de l’air comprimé qui sort de la chambre de compression peut atteindre 88 °C ou plus, et l’air doit être refroidi pour être utilisé dans une usine.
La relation néfaste apparaît lorsque l’air comprimé saturé commence à se refroidir. L’air comprimé refroidi ne peut retenir la même quantité d’humidité que l’air chaud, parce qu’il a atteint son état de saturation, ou point de rosée. Lorsque la température de l’air descend au-dessous de sa température de saturation, l’humidité se condense (passe de l’état gazeux à l’état liquide). L’eau liquide (condensat) doit maintenant être évacuée du circuit d’air comprimé et traitée comme un déchet.
Comment gérons-nous cette relation conflictuelle entre l’air comprimé et l’humidité ? Nous envisageons la gestion des condensats dès le début d’un projet de système d’air comprimé, en recherchant chaque point du circuit où les condensats doivent être éliminés, et en adaptant la planification en conséquence. Nous consultons les permis d’exploitation pour définir la technologie de séparation huile-eau qui est nécessaire, compte tenu du type de lubrifiants et des contraintes liées aux permis.
Quel est le meilleur moyen d’atténuer les effets de cette relation conflictuelle ? Consultez un expert qualifié en systèmes d’air comprimé au début du projet pour ne laisser aucun détail au hasard.
Utilisez les cases à cocher pour sélectionner les types de cookies que vous souhaitez accepter, puis appuyez sur le bouton «Enregistrer les paramètres». Consultez notre politique de confidentialité.