Vous connaissez surement l’expression « le diable est dans les détails ». Ce qui caractérise ces expressions, c’est qu’elles ont leur pleine raison d’être, du moins quelquefois. Quand il s’agit de votre réseau d’air comprimé, le diable est certainement dans les détails, et l’un de ces détails, c’est vos purges.
Purges, dites-vous ? Pourquoi les purges sont-elles si importantes ? Et si elles le sont, pourquoi sont-elles un détail ? Toutes de bonnes questions.
Commençons par « Pourquoi les purges sont-elles si importantes ? » Les purges de tout circuit d’air comprimé permettent d’évacuer l’eau, ce qui protège les tuyauteries et le matériel en aval contre la corrosion, le tartre, l’encrassement, et ainsi de suite. L’eau compte parmi les ennemis les plus importants et les plus redoutables de votre circuit d’air comprimé.
Comment l’eau se retrouve-t-elle dans le circuit pour commencer ? Les compresseurs aspirent l’air ambiant, qui se compose d’azote principalement, d’oxygène et de petites quantités d’autres gaz ainsi que de contaminants particulaires et de vapeur d’eau. L’air comprimé ne peut pas contenir la même quantité de vapeur d’eau que l’air ambiant, de sorte que l’humidité finit par se condenser et doit alors être éliminée.
L’eau se condense en liquide à partir de la vapeur d’eau lorsque l’air comprimé se refroidit, et est ensuite éliminée par des séparateurs d’humidité ainsi qu’en se déposant par gravité. Dans tous les cas, une fois que l’eau à l’état liquide, ou condensat, est collectée, elle doit être éliminée.
Une purge permet d’éliminer l’eau liquide tout en minimisant la perte d’air comprimé, c’est du moins l’objectif.
Dans les installations industrielles, on trouve toutes sortes de mécanismes d’évacuation du condensat, d’une vanne entrouverte ou d’une vanne à encoche en V à une purge minutée ou une purge à perte nulle. On voit même parfois la bonne vieille « purge manuelle », qui nécessite l’ouverture de la vanne deux fois par jour par un membre du service de maintenance. À moins que l’employé chargé de la maintenance ne soit en vacances ou en congé de maladie, auquel cas la purge est « inopérable ».
Toute purge qui reste ouverte en permanence est également connue comme étant une « utilisation improductive ou inappropriée de l’air comprimé », autrement appelée fuite.
Une purge minutée comporte généralement une crépine en aval de la vanne à orifice réduit, de façon à ce que les matières particulaires ne bouchent pas la vanne. Bien sûr, c’est plutôt la crépine qui s’encrasse et se bouche, ce qui rend la purge minutée aussi inefficace que si la vanne elle-même était bouchée. En revanche, la crépine est plus facile à nettoyer.
Quand il s’agit de purge, la bonne solution est une purge à perte nulle. Il existe de nombreux styles et dimensions, mais il y en a une pour chaque application. Elles s’appellent ainsi parce qu’il n’y a pas de perte d’air comprimé lorsque la purge s’ouvre pour décharger le condensat. Généralement, une petite quantité de condensat est retenue dans la purge, tout comme l’eau qui reste dans le siphon de la tuyauterie de votre évier de cuisine.
De nombreuses purges à perte nulle utilisent la capacitance pour détecter la présence d’humidité. Comme avantage supplémentaire, elles comprennent souvent des fonctions de dégagement automatique s’il est détecté que le réservoir est resté plein après un cycle de décharge. Ces purges comportent généralement un indicateur de panne visible de sorte que l’employé du service de maintenance peut voir la panne lorsqu’il se déplace dans l’usine. Si vous pensez que l’employé sera en vacances, les contacts secs qui sont habituellement fournis peuvent être câblés vers un tableau de commande pour indiquer à distance une défaillance de la purge.
À propos du coût des purges, combien cela vous coûte-t-il d’utiliser une fuite, ou plutôt une vanne partiellement ouverte, pour une « opération de purge continue » ? Supposons que la vanne ouverte est une ouverture de 1/8 po (3,2 mm) et que votre réseau d’air comprimé fonctionne à 7,6 MPa (100 psig). Si votre coût énergétique pondéré est de 0,10 USD/kWh, le coût d’utilisation de cette purge dépasse 4 000 USD par an. Le retour sur investissement de cette purge à perte nulle à 500 USD mettrait un sourire sur le visage de votre directeur financier, Ebenezer Scrooge.
Un circuit d’air comprimé conçu correctement comporte de nombreuses purges. Les emplacements qui exigent une purge comprennent : décharge du séparateur d’humidité, filtres, récepteurs, et volumes morts de la tuyauterie. Tout point bas de la tuyauterie doit comporter une purge.
N’oubliez pas de tenir compte du condensat. Assurez-vous que la décharge de toute purge est dirigée vers des endroits conformes aux règles, à l’exclusion du sol, de la toiture, du plancher et des cours d’eau. Veillez à consulter votre service ESST, les permis environnementaux et/ou votre service des égouts municipaux avant d’évacuer du condensat où que ce soit.
Souhaitez-vous en savoir plus sur les purges, la façon de les dimensionner et les endroits où il convient de les installer ? Appelez votre professionnel local des réseaux d’air comprimé pour organiser une visite de votre usine dès aujourd’hui. Mettez la bonne purge au bon endroit et débarrassez-vous d’au moins un « diable » dans votre usine.
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